1914-1918, Voix d’écrivains et d’artistes

À partir d’un événement aux allures de fait divers, l’Europe et bientôt la planète s’embrasent : plus de dix-huit millions de morts, des pays dévastés, des économies en ruine.
Est-il besoin de rappeler les engagés volontaires, les blessés, les morts au front, les prisonniers, tous ceux qui, poètes, musiciens, photographes, peintres, sculpteurs, combattants de la première à la dernière heure, nous ont laissé la trace poignante, rageuse, ou ironique de ce qu’ils ont vu et vécu tout au long du conflit ?
Ils ont assisté en témoins impuissants, ou ils ont donné leur vie et leur âme.
C’est l’histoire au quotidien, au plus près d’un humble vécu, sans commentaires, comme le carnet d’un habitant de Villeneuve-sur-Fère en Tardenois.
C’est la photographie d’un enfant du pays, Charles Lhermitte, qui pour dire son horreur choisit de le faire au moyen de l’objectif.
C’est la parole douloureusement blessée d’un témoin, Étienne Moreau-Nélaton, touché au cœur par la perte d’un fils ou encore celle de Paul Claudel, qui fait se mêler à l’histoire inscrite dans les dépêches diplomatiques, la littérature oscillant entre lyrisme et épopée.
C’est l’histoire enfin telle que l’a voulue et racontée l’État, écrite pour l’éternité dans la pierre par Paul Landowski.